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En partant de l’incipit du De urbe Roma, où Bernardo Rucellai s’interroge sur la légitimité de commencer un texte historique par le mythe des origines divines de Rome, la présente contribution se propose de réfléchir sur les usages de l’histoire antique produits à Florence pendant les Guerres d’Italie. L’hypothèse qui la sous-tend est que le bouleversement militaire avait mis en crise certains présupposés de l’historiographie humaniste, fondée sur la nécessité d’imiter l’antique, en transformant l’histoire romaine en une sorte d’utopie réalisée : un modèle désormais placé au-delà d’une fracture irrémédiable, dont on devait prêcher – tout ensemble – l’exemplarité et le caractère irreproductible.