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Résumé : S. B. Diagne considère que la conception carcérale du propre et de l’universel est d’autant moins justifiée que l’un et l’autre doivent, d’une manière ou d’une autre, être au service des intérêts de toute l’humanité. De ce point de vue, penser le propre sans parti pris, c’est moins s’inscrire dans une logique de revendication d’une propriété exclusive qu’appréhender convenablement les réalités d’une communauté dans l’optique de la promotion d’un vrai universel. Celui-ci, qu’on l’appelle universel vraiment universel ou universel latéral, doit s’insurger contre la colonisation et la domination et s’occuper des problèmes et des préoccupations de chaque communauté pour un monde de créolisation, un monde plus juste et plus humain. En tant que penseur du propre et de l’universel, S. B. Diagne est une figure de cet humanisme et de cette créolisation.